La hausse de la demande de l’or s’accompagne d’un accroissement des faux en circulation. Les fausses pièces en or se multiplient ainsi que les particuliers crédules qui se font arnaquer. Avant d’acheter quelques règles de sécurité s’imposent.

 

Dans un contexte de crise économique et financière et de grande incertitude concernant l’avenir de la zone euro, l’engouement pour l’or touche un public de plus en plus large. Cet engouement suscite en contrepartie de très nombreuses vocations, ainsi, le nombre d’enseignes se multiplie, de même que les sites qui proposent d’acheter ou de vendre de l’or. Mais plus dangereux, la hausse de la demande d’or ouvre des perspectives aux faussaires. Ces derniers proposent aux particuliers des prix souvent plus attractifs que ceux des boutiques ayant pignon sur rue et pour cause : les objets vendus ne sont pas en or ! Il peut s’agir par exemple de tungstène. Les lingots ou lingotins, mais aussi maintenant les pièces, peuvent être constitués de tungstène et recouverts d’une couche d’or. Autre possibilité d’arnaque : le contenu en or peut ne pas correspondre à celui affiché : on parlera d’or massif ou d’or à 18 carats alors que les objets sont en or à 9 carats. Les arnaques possibles sont légion et n’ont pour limite que l’imagination des faussaires.

 

Sur Rue89 par exemple, mais aussi sur de très nombreux forums, on peut trouver un témoignage édifiant d’un particulier qui – effrayé par les Cassandres – a décidé de placer toutes ses économies dans des pièces en or et en a perdu ainsi près des deux tiers en achetant de fausses pièces. Il faut dire que ce novice en la matière n’a pas suivi les règles élémentaires de sécurité en s’adressant à un revendeur à la sauvette et en réalisant une de ses transactions dans un café du quartier de la Bourse à Paris, là où se trouve pourtant de nombreuses officines. Il ne sert à rien non plus comme le montre ce témoignage de s’acheter un matériel de professionnel comme la pierre de touche afin de réaliser soi-même l’estimation d’un objet en or. Celle-ci nécessite une grande expertise des métaux, des possibilités de contrefaçon, mais aussi en ce qui concerne les pièces en or une connaissance intime de leur histoire. Par conséquent, un novice en la matière ne peut s’improviser spécialiste de l’or. Pour acheter de l’or, il faut s’adresser à un comptoir qui a pignon sur rue et  est contrôlé à ce titre par les agents des douanes. Il pourra fournir pour chaque pièce une expertise et une facture. Il versera aussi – comme c’est la règle – les taxes prélevées à chaque transaction au trésor public. Il faudra en contrepartie de cette transaction versée une commission, certes, mais l’acheteur aura la certitude d’avoir acquis un objet en or avec un nombre de carats bien identifié.