Si les cours de l’or ont enregistré un repli ces dernières semaines, le niveau des taux d’intérêt réels comme la probable reprise de la croissance en 2013 plaident en faveur d’une hausse des cours de l’or et des autres métaux précieux tels que l’argent, le platine et le palladium.

 

 

En 2012 pour la douzième année consécutive, l’or aura enregistré une hausse de ses cours, du jamais vu depuis 1920 ! Et la plupart des stratégistes et des économistes en sont convaincus : en 2013 l’or devrait continuer à grimper. L’agence Bloomberg prévoit ainsi une hausse de 11% des cours de l’or en 2013 pour atteindre à la fin de l’année les quelques 1925 dollars l’once. Georges Soros et John Paulson, les deux géants de la finance américaine ont récemment investis quelques milliards de dollars dans des parts de fonds aurifères profitant de la baisse des cours enregistrée en fin d’année. En effet, si 2012 avait bien démarrée, l’année ne s’est pas terminée en fanfare pour le métal précieux. Depuis quelques semaines, les cours de l’or reculent. En cause : la politique de la Banque Centrale américaine (FED), son gouverneur Ben Bernanke a annoncé durant la deuxième du mois de décembre qu’il poursuivait deux objectifs : un taux de chômage à 6,5% et un niveau d’inflation maximum à 2,5%. Il a ainsi informé les marchés qu’il ne laisserait pas l’inflation s’installer à un niveau trop élevé aux Etats-Unis. Cette annonce a conduit les fonds qui spéculaient sur une forte hausse de l’inflation en achetant de l’or à revoir leurs positions entraînant une baisse des cours.

 

Une reprise de la hausse des cours de l’or.

Ce repli ne serait, selon les spécialistes, que conjoncturel car à moyen terme les fondamentaux qui dictent l’évolution des cours plaident toujours en faveur d’une appréciation. Premier constat, les taux d’intérêt réels devraient rester durablement faibles voire négatifs. Une telle situation pousse les cours de l’or à la hausse car les investisseurs vont chercher à se protéger contre l’inflation même si celle-ci n’atteint pas des niveaux très élevés. Deuxième constat, une reprise de la croissance mondiale qui pourrait intervenir en 2013 devrait également être favorable à l’or. En effet, il faut le rappeler près de la moitié de l’offre totale d’or est utilisée en joaillerie. La reprise de la croissance et la hausse des revenus notamment dans les pays émergents où le redémarrage devrait être net en 2013 devrait se traduit par une hausse de la demande mondiale d’or pour la joaillerie et tirer les cours à la hausse.

 

Les autres métaux précieux comme l’argent, le platine et le palladium bénéficieront fortement d’une hausse de la croissance mondiale.

Et il n’y a pas que l’or qui devrait repartir à la hausse, mais aussi l’ensemble des métaux précieux. Ces derniers bénéficieront même davantage que l’or d’une amélioration des conditions économiques. L’argent, le platine ou encore le palladium sont en effet utilisés à la fois en joaillerie et dans l’industrie. Un redémarrage de la croissance mondiale devrait ainsi pousser les cours à la hausse et cela certainement au-delà de la hausse de l’or. Beaucoup de spécialistes misent par exemple actuellement sur le palladium qui devrait bénéficier d’une hausse de la production d’automobiles en Chine.

 

Quand acheter, quand vendre ?

A très court terme, les cours de l’or devraient rester instables, on pourrait de ce fait enregistrer ponctuellement des baisses. Par conséquent, la meilleure combinaison consisterait à revendre de l’or en phase de hausse et à en acheter dès que les cours enregistrent un repli afin de bénéficier ultérieurement du potentiel de hausse. Idem pour les autres métaux précieux comme l’argent, le platine et le palladium. Les particuliers qui cherchent à vendre des métaux précieux pensent en priorité à l’or, cependant, ils disposent souvent d’argent ou de platine notamment dans le cadre de ménagères qu’ils peuvent revendre à des prix très intéressants.

 

Sous quelles formes acheter ou vendre des métaux précieux.

D’un point de vue fiscal, l’achat et la vente d’effets physiques : pièces, bijoux, orfèvrerie apparaissent comme étant les plus attractifs par rapport aux titres financiers comme par exemple les actions investies dans des mines d’or. Les métaux précieux sont en effet soumis à la vente à une taxe forfaitaire de 8% seulement, a contrario, les plus values sur les titres financiers seront soumises à compter de cette année à l’impôt sur le revenu.