Comment naît un bijou ?

Comme dans une chrysalide, l’or se trouve à l’origine prisonnier d’une gangue. Il doit subir un long processus de transformations diverses pour, comme le papillon, révéler sa beauté, avec une durée de vie bien plus longue heureusement !

Mais cette « éclosion » ne se fera pas rapidement – la réalisation d’une bague, par exemple, peut demander de deux jours à un mois de travail – ni sans douleur. Par différentes machines et outils, l’or va être étiré, martelé, laminé, fondu, estampé, embouti, ciselé, recuit (à plus de 500°C), parfois allié à d’autres métaux, poli, serti ou non de pierres. Au cours de ses opérations il va être déformé, ramolli, durci, aplati, aminci, bref il va souffrir mais le résultat sera toujours spectaculaire.

Le premier pas dans la naissance d’un bijou est son dessin. De là, un prototype en métal (souvent l’argent) est fabriqué. On en fait un moule en caoutchouc dans lequel est injectée de la cire qui, une fois durcie, donne une réplique de la forme du futur bijou. Puis on coule du plâtre autour de cette cire et l’on place le tout au four. La cire va fondre pour laisser un moule en plâtre dans lequel sera versé de l’or en fusion (1000° C).

Cette technique, très ancienne, s’appelle « la fonte à cire perdue ». Le bijou, une fois l’or durci, subira encore diverses opérations (polissage, sertissage, etc.) pour atteindre sa forme définitive. On peut désormais trouver sur le marché des bijoux légers réalisés par une technique récente (milieu du XXème siècle) : l’électroformage. Ce sont des bijoux creux réalisés à partir d’un support – qui sera éliminé par la suite – sur lequel est déposée par électrolyse une épaisse couche d’or 750 millièmes (18 carats). Des pièces volumineuses peuvent ainsi être crées en utilisant moins de métal précieux.